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MÈRE ET FILS
Court-métrage de fiction
Production : FIFF / Ecal 2015
Durée : 3 min 36
Couleur / Son stéréo
Français
SYNOPSIS
Cornelia attend que son fils vienne un jour lui rendre visite. Serait-ce aujourd'hui?
FICHE TECHNIQUE
Interprétation: RAYMONDE TESTON
Scénario / Réalisation: ANAËLLE MORF
Image / Montage: ANAËLLE MORF
Son: LAURA FRIEDLI, PATRICK LUIS
Cornelia (Raymonde Teston)
Cornelia (Raymonde Teston)
Cornelia (Raymonde Teston)
Cornelia (Raymonde Teston)
"La Manufacture de Namur est née de la volonté du Festival de se tourner vers l’avenir et la jeune génération pour sa 30ème édition. Cet atelier rassemble en effet 15 étudiants en réalisation venus de 15 écoles de cinéma des 4 coins de l’espace francophone.[...]
Par ailleurs, chaque étudiant a été invité à rendre hommage à un classique du 7ème Art francophone primé au FIFF en livrant un court film. Carte blanche a été donnée quant à la forme : remake d’une scène précise, réinterprétation du sujet, évocation libre du film."
FILM HOMMAGE à Pozitia Copilului (Mère et fils) de Calin Peter Netze.
Voici en quelques mots, pourquoi j’ai choisi de rendre hommage à « Pozitia Copilului » (Mère et fils) de Calin Peter Netze.
Dès les premières minutes du film, j’ai été interpellée par la manière de filmer et de représenter le temps. La caméra instable, un peu comme la relation entre Cornelia et son fils Barbu, la façon dont elle a de suivre les actions, le fait de vouloir se rapprocher le plus possible d’une réalité en représentant le temps en temps réel. C’est un mélange contradictoire d’ellipses et d’actions montrées dans leur continuité.
J’ai été touchée par la solitude de cette femme, et sa volonté de tout contrôler. C’est ce qui rend ce personnage puissant et intriguant. Cela en fait sa force et sa limite, puisque c’est ce qui étouffe son fils, et ce qui lui permettra de l’affronter, pour ainsi créer des liens. Dissimuler ses émotions, la rend d’autant plus sensible lorsque celles-ci font surface.
Dans ce court-métrage, j’ai eu envie de repartir du personnage, de sa solitude. A travers la fiction, j’ai eu envie de reprendre l’idée de la caméra-épaule, sans pour autant l’accentuer. Elle doit faire office de voyeur sans devenir un personnage à part entière.